Aide d’urgence et aide à la réhabilitation pour les victimes du séisme

Le terrible séisme qui s’est produit le 6 février 2023 à la frontière turco-syrienne a aggravé la misère de la population. La situation est particulièrement précaire en Syrie, où douze années de conflit armé, les sanctions et les interdictions de reconstruction ont engendré l’une des crises humanitaires les plus complexes et graves au monde. Le séisme et ses très nombreuses répliques ont aggravé cette situation. L’EPER fournit une aide d’urgence et une aide à la réhabilitation aux personnes touchées par le tremblement de terre.

Depuis le début de la guerre en 2011, la situation humanitaire en Syrie n’a cessé de se détériorer. Les Nations Unies estiment que 15,3 millions de Syrien·ne·s (près de 70 % de la population) ont besoin d’une assistance humanitaire. L’économie syrienne est en ruine, l’approvisionnement en électricité est insuffisant et les infrastructures sont en piteux état.

En Syrie, l’EPER n’a pas uniquement mis en place des mesures d’urgence immédiatement après le séisme. Elle s’engage aussi pour la reprise économique et la stabilisation de ce pays ravagé par la guerre. Pour ce faire, elle met l’accent sur la réhabilitation des infrastructures et sur la résilience économique. L’EPER réhabilite des boulangeries publiques et des installations hydrauliques dans plusieurs gouvernorats touchés par le tremblement de terre. Elle améliore ainsi l’accès de la population au pain et à des services de base liés à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène (WASH) et prévient la propagation d’épidémies liées à l’eau.

Mesures d’aide d’urgence

Quelques heures à peine après l’éclatement du séisme, l’EPER et ses organisations ecclésiales partenaires en Syrie lançaient des premières mesures d’aide d’urgence en transformant des églises et des écoles en hébergements pour les personnes sans abri. L’EPER et son organisation partenaire Finn Church Aid ont également distribué de l’argent en espèces à plus de 1000 familles.

Remise en état des boulangeries  

Le pain est l’aliment de base le plus important en Syrie. Il est subventionné par le secteur public et vendu à un prix équivalent à 5 % des coûts de production. Le pain est donc une planche de salut pour les 90 % de la population qui vivent sous le seuil de pauvreté. Dans les régions touchées par le tremblement de terre, la plupart des boulangeries publiques ont été plus ou moins endommagées, ce qui a entraîné une diminution de la production. Cette situation a engendré une pénurie de pain et une famine. Fidèle à son slogan « Pain pour le prochain », l’EPER a mené la plus grande initiative d’urgence autour du pain en Syrie : elle a remis en état 18 boulangeries publiques, a réparé les lignes de production défectueuses et en a mis en place d’autres afin d’augmenter les capacités de production. Grâce à ce projet complet, plus d’un million de personnes bénéficient d’un accès durable à du pain abordable. 

Eau, assainissement et hygiène

Par ailleurs, en raison notamment de la destruction par le séisme des infrastructures pour l’eau et les eaux usées, les cas de choléra, d’hépatite A et de typhus connaissent une hausse en Syrie. L’EPER s’efforce d’améliorer l’accès à l’eau, de lutter contre les sources de maladies transmises par l’eau et d’empêcher la propagation de ces dernières. Pour ce faire, l’organisation mène un vaste projet de remise en état des systèmes d’approvisionnement en eau, notamment des réseaux de distribution d’eau et d’évacuation des eaux usées, des réservoirs, des puits de forage et des stations de pompage.  

Les activités incluent aussi le projet pilote « Surprise soap », qui promeut l’hygiène à l’école et renforce les moyens de subsistance des productrices et des producteurs de savon. 

Renforcement des moyens de subsistance

Enfin, 15,3 millions de personnes ne disposent pas de moyens de subsistance suffisants. Il s’agit du deuxième besoin le plus important non couvert en Syrie. Afin de renforcer la résilience et l’autonomie de la population, l’EPER prévoit, à long terme, de réhabiliter des infrastructures essentielles telles que les établissements publics de formation professionnelle et les centres de développement rural, qui fournissaient autrefois à la population des compétences techniques et sociales ainsi que des possibilités d’emploi. Ce projet vise également à soutenir plus de 300 personnes grâce à diverses activités, notamment des formations professionnelles, des emplois directs au sein des infrastructures réhabilitées ainsi que des distributions d’outils professionnels et des subventions pour favoriser la création de petites entreprises.

Pour poursuivre notre engagement, nous avons besoin de toute urgence de votre soutien. Grâce à vous, nous pouvons être aux côtés de la population syrienne éprouvée en cette période difficile.

État : janvier 2024

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