Christian Bobst
Sénégal, régions de Louga et de Matam (Ferlo)
Alphabétisation et création de revenus pour les communautés rurales
Le territoire du Ferlo, dans le nord-est du Sénégal, s’étend sur 70 000 km2. Cette région est l’une des plus pauvres du pays. Elle manque d’infrastructures sociales : écoles, établissements de santé, routes, électricité. Sa population est principalement composée de familles d’éleveuses et d’éleveurs nomades de la communauté peule, dont le mode de vie est adapté aux conditions climatiques locales. Pourtant, leurs moyens de subsistance aussi sont aujourd’hui menacés. Par ailleurs, la faible pluviosité limite les activités agricoles. La population locale vit donc principalement de l’élevage et du commerce de détail. Dans le cadre du projet, l’EPER travaille avec les membres de neuf organisations de base locales, des groupements d’éleveuses et d’éleveurs ainsi qu’avec les autorités de la région. L’EPER soutient les activités des organisations de base pour améliorer les conditions de vie de la population locale.
Personnes concernées
Les participant·e·s au projet sont les membres des organisations de base soutenues, soit 7000 personnes, ainsi que les membres des autorités et les responsables de la région couverte par le projet, soit 200 personnes environ. Huitante pour cent des personnes impliquées sont des femmes.
Par ailleurs, le projet bénéficie indirectement aux habitant·e·s des cinq communes concernées par le projet, soit près de 100 000 personnes.
Objectifs
L’objectif principal du projet est d’améliorer les conditions de vie de la population locale. Sur le plan économique, cela passe par une augmentation des revenus. Des améliorations structurelles sont par ailleurs nécessaires, afin de garantir une utilisation durable et équitable des ressources naturelles. Pour réaliser cet objectif, trois sous-objectifs ont été définis : la société civile du Ferlo s’engage pour la préservation des ressources naturelles et l’amélioration des services publics dans la région ; la gestion durable des ressources naturelles dans la région du projet garantit un accès équitable et paisible de tous les groupes d’utilisatrices et d’utilisateurs à ces ressources ; le potentiel économique de la région est mieux exploité, afin d’améliorer l’accès des jeunes au marché du travail et d’accroître les revenus des femmes.
Activités
Les participant·e·s au projet sont encouragés à prendre en main le développement de leurs communautés villageoises et à faire valoir leurs intérêts auprès des responsables politiques. L’accent est mis sur la garantie de l’accès aux ressources naturelles essentielles telles que les pâturages et l’eau, et sur l’utilisation équitable de ces ressources.
Afin de lutter contre le chômage structurel, qui pousse avant tout les jeunes à émigrer pour trouver un travail, le projet propose également des cours d’alphabétisation et soutient les jeunes dans leur formation professionnelle et leur insertion sur le marché du travail local. Les femmes, en particulier, sont encouragées à trouver de nouvelles sources de revenus. Il s’agit par exemple de développer les laiteries, dans lesquelles le lait est transformé en fromage et en yogourts, ou de proposer des formations et des cours en lien avec la transformation et la commercialisation d’autres produits locaux.