Droit à la terre et à l’alimentation
Nous produisons suffisamment de nourriture pour nourrir l’ensemble de la population mondiale. Pourtant, plus de 900 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim. Des familles paysannes, des pêcheuses et des pêcheurs, des éleveuses et des éleveurs de bétail ainsi que bien d’autres travailleuses et travailleurs du monde rural contribuent de manière déterminante à la sécurité alimentaire mondiale. Or, dans de nombreux pays, ces personnes ne reçoivent pratiquement aucun soutien pour leur travail. Au contraire : du fait de l’industrialisation galopante de l’agriculture, leur accès à la terre, à l’eau, aux semences et aux autres ressources naturelles devient de plus en plus difficile, voire impossible.
Aussi l’EPER œuvre-t-elle, par le biais de ses programmes, pour que les familles paysannes, les éleveuses et les éleveurs de bétail et les communautés traditionnelles telles que les peuples autochtones aient le contrôle sur la terre, l’eau et les semences. Ces personnes doivent également pouvoir préserver leur mode d’exploitation traditionnel et cultiver leurs terres de manière durable afin de se prémunir contre les changements climatiques. Elles doivent aussi être intégrées aux chaînes de création de valeur et trouver des marchés sur lesquels vendre leurs produits à des prix justes.
Sur le plan international, l’EPER s’engage pour que les droits humains fondamentaux comme le droit à l’alimentation et à l’eau soient respectés. Elle se mobilise également pour que les déclarations décisives de l’Organisation des Nations Unies (ONU), telles que la Déclaration sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, ne restent pas lettre morte. Dans les pays du Sud, la politique agricole doit être conçue de manière à promouvoir une agriculture vivrière durable. Il est essentiel de soutenir les populations des zones rurales dans leur lutte contre la dégradation et l’érosion des sols et de les aider à mettre en place une exploitation durable des terres qui leur garantisse des revenus. De son côté, la Suisse doit penser sa politique agricole et sa politique commerciale de manière cohérente tout en respectant les droits des familles paysannes.