Aide d’urgence en Ukraine
La guerre en Ukraine continue d’affecter gravement la vie de la population et d’endommager les infrastructures civiles, provoquant des évacuations des zones de front et augmentant les besoins humanitaires. L’EPER travaille prioritairement avec les personnes vulnérables, principalement âgées, en situation de handicap, déplacées et/ou touchées dans leurs besoins vitaux. Ses activités concernent les abris, l’eau, l’assainissement et l’hygiène proche de la ligne de front.
Aide humanitaire dans le sud et l’est de l’Ukraine
Difficiles distributions près des combats
Les bombardements intensifs et les combats le long de la ligne de front dans l’est et le sud de l’Ukraine rendent l’acheminement de l’aide humanitaire complexe et imprévisible. Malgré cela, l’EPER continue de fournir de l’aide à moins de 15 km de la ligne de front à Donetsk, Kharkiv et Kherson en distribuant des produits de première nécessité et des kits d’hygiène spécifiques aux femmes des régions de Kherson et d’Odessa ou des dons en espèce et en bons quand cela est possible.
Les attaques contre les réseaux d’énergie, d’eau et de gaz aggravent la situation. L’EPER évalue les infrastructures sanitaires endommagées par les frappes directes ou indirectes pour pouvoir effectuer des réparations dans les régions de Donetsk, Kherson et Mykolaïv. Alors que l’hiver arrive et que les températures descendent en dessous de zéro, l’EPER distribue des combustibles solides au plus grand nombre possible de personnes à Donetsk et dans l’oblast de Kherson. L’EPER fournit aussi des kits de réparation d’urgence pour protéger les maisons dans le sud de l’Ukraine.
Aide pour les déplacée·s qui réintègrent leurs logements
Fin novembre, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés dénombrait 3,67 millions de personnes déplacées à l’intérieur de l’Ukraine. Il y a toutefois une tendance aux retours, malgré le danger, en particulier dans les zones d’action de l’EPER, en raison de difficultés financières. Les personnes réintègrent souvent des sous-sols ou des bâtiments détruits. Elles comptent beaucoup sur l’aide humanitaire de l’EPER, qui est souvent leur seule source de revenus.
Un contexte d’action difficile
En Ukraine, l’aide humanitaire manque et les civil·e·s n’ont pas accès à l’information sur l’aide disponible. De plus, ils craignent d’être pris pour cible sur les lieux de distribution. Les bombardements quotidiens entravent l’accès par route et retardent la distribution d’aide, sans parler des zones minées !
La présence en première ligne est limitée pour des raisons de sécurité, avec un temps d’exposition limité dans les zones rouges à maximum 1 heure, et moins de 30 minutes dans les zones difficiles d’accès. Dans ce contexte, il n’est pas facile de trouver des personnes prêtes à aller sur la ligne de front et toutes ces difficultés font monter le prix des interventions.
Aide aux déplacé·e·s internes et aux communautés d’accueil dans l’ouest de l’Ukraine
Malgré une tendance au retour dans leur ville d’origine, nombre de déplacé·e·s internes, en particulier celles et ceux issus des régions en conflit, décident de rester dans l’ouest de l’Ukraine.
Ce choix est dû au fait qu’un retour serait trop dangereux, que leur maison a été détruite ou que leur région d’origine est actuellement occupée par les Russes.
À Tchernivtsi et à Suceava, l’EPER et son organisation partenaire locale, l’Institut Bucovina, travaillent à l’intégration des réfugié·e·s de la guerre d’Ukraine en Roumanie. Plusieurs initiatives mettent en lien des jeunes pour qu’ils développent des liens d’amitié. Des soutiens de groupes sont aussi organisés à Suceava en vue de travailler sur l’intégration dans le marché du travail roumain, la prévention de l’exploitation au travail et d’autres défis que rencontrent les réfugié·e·s ukrainiens. Des sessions sont aussi organisées en Ukraine ; elles se concentrent sur l’analyse des difficultés rencontrées par les personnes déplacées à l’intérieur du pays dans la région de Tchernivtsi. Des distributions d’argent en espèces permettent d’aider les personnes les plus démunies.
Dernière mise à jour : 5 décembre 2023