Prise de position sur la consultation relative à la loi sur les étrangers et l'intégration
Réduire l’aide sociale revient à compliquer l’intégration
Le Conseil fédéral veut diminuer l’aide sociale pour les personnes originaires de pays tiers. Cette modification de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration (LEI) aurait surtout des répercussions sur les familles, les parents seuls, les enfants et les femmes. L’EPER a participé à la consultation et explique en quoi la mesure envisagée est contre-productive.
Dans un nouveau projet de loi, le Conseil fédéral prévoit de restreindre davantage l’accès aux prestations d’aide sociale pour les personnes originaires de pays tiers : celles qui demanderaient l’aide sociale dans les trois années suivant l’octroi d’une autorisation de séjour recevraient alors moins d’argent. Les objectifs de cette modification législative seraient de faire des économies et de motiver davantage les personnes concernées à atteindre une autonomie financière. Des travaux scientifiques ainsi que le travail mené par l’EPER dans le cadre de ses projets montrent pourtant clairement que ces objectifs ne peuvent être atteints en réduisant l’aide sociale. Au contraire, les restrictions prévues sont contre-productives et engendreraient même des coûts plus élevés sur le long terme.
HEKS/Hélène Tobler