Niger, région de Zinder, huit départements : Kantché, Magaria, Mirriah, Takeita, Damagaram Takaya, Gouré, Belbedji et Tanout.

Résolution commune de conflits fonciers liés au nomadisme

Au Niger, situé dans la région du Sahel, l’élevage est particulièrement important pour l’économie : pour beaucoup de familles, il s’agit de l’unique source de revenus et de subsistance. À la fin de la saison des pluies, les éleveuses et les éleveurs de bétail migrent du nord du pays jusqu’au Nigéria dans le but de trouver assez de nourriture et d’eau pour leurs troupeaux pendant la saison sèche. Ce faisant, ils traversent le sud du Niger, une région agricole et densément peuplée. Dans cette région, les surfaces cultivées ne cessent de diminuer en raison de la dégradation de la fertilité des sols et de la forte croissance démographique. En conséquence, les paysan·ne·s occupent de plus en plus souvent des terres destinées à l’élevage. Les couloirs de transhumance traditionnels et les pâturages le long des routes de migration disparaissent aussi à vue d’œil, bien qu’ils soient protégés par la loi. Cette situation entraîne une multiplication des conflits. Les gouvernements régionaux, qui devraient garantir le respect des droits d’utilisation des sols, manquent de financements et sont dépassés. 

Personnes concernées  

La population locale est directement impliquée dans le projet. Les quelque 390 000 personnes concernées vivent le long des couloirs de transhumance rétablis et des pâturages restaurés. Selon les estimations, 170 000 éleveuses et éleveurs nomades utiliseraient chaque année les ressources mises à disposition par le projet. 

En outre, 1800 fonctionnaires et responsables locaux de la société civile, des commissions foncières et des autorités régionales participent activement aux activités du projet, ils sont formés et reçoivent le matériel nécessaire.  

Objectifs 

L’objectif principal du projet est de garantir à la population locale et aux familles nomades un accès sûr et équitable aux ressources naturelles et aux prestations sociales de base. Ainsi, le projet améliore la cohésion sociale dans la zone concernée. 

Les membres des structures locales (commissions chargées des droits fonciers, de la gestion des puits, etc.) exercent leurs fonctions de manière efficace. Les droits d’utilisation des ressources pastorales (pâturages, couloirs de transhumance, puits pastoraux) par les éleveuses et les éleveurs nomades sont garantis. 

Grâce au potentiel social et économique des jeunes éleveuses et éleveurs, la cohésion sociale entre les communautés est renforcée. 

Activités

Dans le cadre du projet, 200 kilomètres de couloirs de transhumance et près de 1000 hectares de pâturages sont garantis et restaurés. La population est informée de la législation actuelle en matière d’accès à la terre et d’utilisation des ressources (régie par le Code rural). Afin de résoudre les conflits, une centaine de commissions foncières spécialisées dans l’accès à la terre et aux ressources sont créées à l’échelle des villages et les fonctionnaires locaux sont formés en la matière. Quinze puits pastoraux sont remis en état. Afin de faciliter la transhumance, un accord transfrontalier est élaboré avec les régions avoisinantes du Nigéria. 

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Détails du projet
Chargé·e de projet
Kaspar Akermann
Numéro de projet
756.364

Durée du projet

2023
2025
Budget
CHF 1 063 944
Partenaires financiers

Pain pour le Monde  

Contact

+41 21 613 40 70 
info@eper.ch
 

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