Activités
L’EPER s’engage sur plusieurs plans afin de garantir l’égalité des droits et des chances pour les Dalits et les Adibashis :
Plaidoyer pour les droits des Dalits et des Adibashis
Les participant·e·s au programme sont encouragés à s’organiser en comités de développement local ou en réseaux de défense des droits humains. Ils peuvent ainsi faire valoir leurs droits plus efficacement. Les rencontres se multiplient entre ces groupes et des interlocutrices et des interlocuteurs à divers niveaux (autorités, organisations non gouvernementales, organisations de base, journalistes). Elles tournent autour des besoins de ces minorités et de leur accès aux prestations et aux programmes de développement publics. Ainsi, les autorités sont davantage conscientes de la problématique de l’égalité des droits et les participant·e·s obtiennent plus de prestations d’aides publiques. Les comités mixtes des droits humains sont un instrument de plaidoyer important. Ils réunissent des représentant·e·s des Dalits et des Adibashis, mais aussi des dignitaires importants au niveau régional, ce qui permet de thématiser les relations interethniques et de prévenir les tensions. Le réseau de plaidoyer Network of Non-Mainstreamed Marginalized Communities (NNMC) a été à l’initiative de nombreuses rencontres avec des ministères et des représentant·e·s de la société civile. Il vise l’amélioration de la situation juridique des deux minorités ethniques.
Encouragement des activités génératrices de revenus
L’EPER et ses partenaires aident les éleveuses et les éleveurs de volaille et de bétail des communautés dalit et adibashi à s’organiser en groupes de productrices et de producteurs afin de pouvoir se mettre en relation avec d’autres actrices et acteurs du marché. Il en résulte un meilleur accès aux prestations (services vétérinaires, conseils sur le fourrage, etc.) et des actions concertées pour la vente (par exemple marché au bétail commun). Les centres de prestations et de vente jouent un rôle important, car ils coordonnent les actions et mettent en relation les productrices et les producteurs avec les acheteuses et les acheteurs. La transmission de savoirs et l’accès amélioré au marché permettent aux minorités dalit et adibashi d’accroître leurs profits et donc les revenus des ménages. Afin d’aider également les Dalits dans les régions urbaines, l’EPER compte analyser les chaînes de valeur ajoutée non agricoles et lancer des activités adéquates. Découvrez des projets de renforcement des minorités ethniques à travers ces portraits.
Formation et santé
Au niveau des écoles enfantines, des enfants dalits et adibashis âgés de trois à cinq ans acquièrent une culture générale et des règles de bonne conduite, apprennent à parler, à chanter, etc. et reçoivent du matériel scolaire. Ces écoles enfantines permettent d’accroître considérablement le taux de scolarisation des enfants dans les écoles publiques. Ensuite, les enfants continuent de bénéficier de cours de soutien scolaire, avec un personnel qui intervient, le cas échéant, pour faire le lien entre l’école, les parents et l’enfant. Des activités sportives et culturelles en groupes favorisent le développement personnel des jeunes et des enfants. La santé vient compléter les thématiques éducatives. Des groupes d’entraide sont mis en place afin d’informer les mères et les enfants, en particulier, sur les principes élémentaires d’hygiène et de santé. En cas de maladie, les personnes impliquées dans le projet sont adressées au système de santé publique et accompagnées dans les centres de santé.
Prévention des catastrophes
Une analyse des risques est conduite dans tous les villages où vivent des personnes concernées par le programme. À partir de cette analyse, des plans de mesures sont élaborés. La participation et le travail de sensibilisation permettent de transmettre aux personnes impliquées des informations et un savoir-faire (renforcement des habitations contre les tempêtes, construction de puits contre les sécheresses). Elles sont ainsi prémunies contre les catastrophes. Des représentant·e·s des communautés dalit et adibashi font partie des organes locaux de prévention des catastrophes et peuvent faire valoir les intérêts de leurs communautés respectives.